Drone La Chouette plane au-dessus des vignes
La jeune entreprise Chouette pousse le service d’analyse d’images et d’aide à la décision un peu plus loin encore. Mildiou, esca et flavescence dorée sont détectés, ce qui permet d’établir les cartes d’infestation et de se préparer à une intervention de précision.
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Chouette alors ! Un service supplémentaire pour caractériser la santé des vignes, oui, mais pas n’importe lequel. Car en plus d’indiquer l’état de végétation ou les manques, la start-up Chouette propose d’identifier les pieds et les zones les plus touchés par certaines maladies, comme le mildiou, l’esca et la flavescence dorée, cela en faisant gagner un maximum de temps.
Si l’innovation ne concerne pas le drone ni les deux capteurs travaillant dans le visible et le proche infrarouge, plutôt classiques, il faut chercher la nouveauté au niveau de l’électronique et plus particulièrement du logiciel d’intelligence artificielle développé, appelé Gaïa.
Vol de drone facilité et réception des cartes
Gaïa doit être capable de distinguer les formes, les textures et les couleurs des détails d’une image, « à la manière d’un œil humain », selon Chouette. Le programme analyse les aspects de la vigne et détecte les symptômes de maladie. Les images sont récupérées une fois le drone connecté à sa station de charge. Elles sont alors envoyées vers le cloud Chouette puis analysées par Gaïa. Les analyses sont disponibles sur la plateforme web et sur l’application Android le lendemain de la prise de vues.
Au niveau du matériel employé, Chouette signale avoir breveté sa technologie. Elle mobilise un drone automatisé possédant une autonomie d’une heure et pouvant couvrir jusqu’à 5 hectares. Ce drone est composé d’une caméra multispectrale de 2 mm de précision et il est capable d’effectuer des vols bas à 3 m au-dessus des vignes. Le vol est automatisé grâce à un plan et contrôlé par l’application Android. Le drone se recharge en 3 heures.
Multiservices
Chouette est née en juin 2015 de la collaboration entre 2 ingénieurs issus d’Airbus : Charles Nespoulous, diplômé de Supélec et créateur de l’intelligence artificielle dédiée à la société, et Cyril de Chassey, diplômé de l’école des Hautes Études d’ingénieur, concepteur du drone. Outre la détection des maladies, les services rendus par le drone sont l’estimation de la végétation, l’analyse de l’état des interrangs, la cartographie et le comptage des pieds manquants.
En plus de ces actions, l’entreprise avance les possibilités de pilotage de l’enherbement et de la fertilisation selon les zones, l’obtention d’un vin plus homogène et plus qualitatif, l’organisation des travaux de taille, d’épamprage et de liage, l’aide à la compréhension de l’effet millésime, l’optimisation de l’emploi du temps et des ressources humaines et l’aide au choix entre repiquage et arrachage de manière raisonnée.
Premium
L’entreprise a adopté un business model reposant sur l’équipement par l’exploitation, qui achète le drone « maison » de Chouette au prix de 3 500 €. L’analyse d’image « premium » est, quant à elle, facturée de 13 à 39 €/ha/mois. Pour l’heure, la surface couverte totale par l’outil est de 1 680 ha.
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